Chaque jour compte.
Avec près de 10 500 nouveaux cas détectés chaque année en Belgique, le cancer du sein reste le plus fréquent chez les femmes. Or, lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce, le taux de survie à cinq ans dépasse les 90 %.
Face à cette réalité, le CHRSM met en place une ligne RAPIDE d’accès au diagnostic, exclusivement dédiée aux médecins généralistes et gynécologues. L’objectif ? "Permettre, en cas de suspicion, l’obtention d’un rendez-vous d’imagerie médicale sous 5 jours", explique le Dr Cristina Dumitrescu, oncologue au sein du CHRSM.
Ce dispositif vise avant tout à faciliter l’accès à des examens essentiels pour les patientes présentant des symptômes évocateurs. "Il ne s’agit pas d’être les premiers, mais bien de répondre à un besoin du terrain", précise-t-elle. Grâce à cette ligne directe, les médecins pourront téléphoner et obtenir un créneau prioritaire. Ils pourront aussi transmettre des indications cliniques précises, ce qui permettra d’« accélérer le processus de prise en charge", insiste le Dr Dumitrescu.
Le projet a pu voir le jour grâce à la mobilisation des services de Radiologie des deux sites du CHRSM. "Une personne est désormais spécifiquement dédiée à la gestion de ces appels", ajoute-t-elle. "C’est une vraie organisation mais les équipes ont répondu présentes."
Cette démarche est volontairement transversale. "Deux sites, un même objectif : améliorer l’accès au dépistage et au diagnostic. C’est important", souligne la médecin.
Le message adressé aux généralistes est clair : "Il ne faut pas hésiter. Les critères sont simples : douleurs persistantes, masse palpable, écoulement mamelonnaire, rétraction du mamelon, modification cutanée (“peau d’orange”, ulcération, érythème). Et même si les signes sont atypiques mais que le médecin a un doute, il faut agir", insiste-t-elle.
Et les hommes ? "Ils représentent moins de 1 % des cas, mais ils sont eux aussi concernés. Il ne faut pas les oublier."
Aujourd’hui, le CHRSM propose un parcours de soins structuré, pluridisciplinaire et coordonné. "Tout est fait pour que les patientes se sentent entourées, en lien avec leur médecin généraliste, mais aussi avec les spécialistes hospitaliers et leur entourage. L’accompagnement de la famille est essentiel", affirme la docteure.
"Le dépistage et les traitements ont beaucoup évolué ces dernières années. On détecte plus tôt, on traite mieux. Je le dis à chaque femme : n’hésitez pas. Chaque jour peut faire la différence", insiste le Dr Cristina Dumitrescu, CHRSM.
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