CHRSM : une explosion des lits de crise chez les jeunes !

Namur, le 08 novembre 2023

 

Apaiser, protéger, contenir et donner du répit” sont les 4 missions de l’unité “OKAPI” du CHRSM – site Meuse. cellule psychologique axée sur les jeunes de 0 à 18 ans, intégrée au service de Pédiatrie.

Depuis le confinement, l'équipe croule sous les demandes pour prendre en charge en urgence des jeunes en danger. La problématique suicidaire y est fort présente. Dans le cadre des 20 ans du Service de Psychologie du CHRSM, l'équipe vous propose de rencontrer certain(es) psychologues pour mieux comprendre leur métier. Petit avant-goût avec le service OKAPI.

Plus de 50% de lits de crise en seulement 2 ans

Parmi ce public, si un jeune, âgé entre 4 et 18 ans, est en danger et a besoin d’une aide rapide, le/la psychologue propose un “lit de crise”. Il s’agit d’une prise en charge de 5 jours durant laquelle l’équipe pluridisciplinaire se concentre sur les troubles psychoaffectifs et relationnels nécessitant une mise à l’abri du patient ou une prise de distance avec son milieu de vie de façon rapide. “La problématique suicidaire est de plus en plus présente chez les jeunes”, explique Pierre Gérard, psychologue, en charge des lits de crise. “Depuis le confinement, on a connu une augmentation de 50% de la demande pour les lits de crise… C’est énorme. Pour vous donner une idée, nous avions 80 séjours en 2020, nous en avons eu 125 en 2022. Et ce chiffre devrait être plus important cette année.

Plus de 500 demandes chaque année

En la matière, le CHRSM – site Meuse est précurseur et souvent cité en exemple. “Le service reçoit 500 demandes chaque année, dont un quart aboutissent vers des lits de crise. Nous avons la chance de pouvoir travailler avec un véritable réseau, entre les professionnels de la santé et les acteurs de terrain. Un seul numéro à retenir : 081 72 72 86. C’est celui de la ligne pour toutes demandes d’hospitalisation pour les jeunes qui connaissent des difficultés.

Une prise en charge complète

Si le besoin porte sur une meilleure compréhension de la situation du jeune, le/la psychologue envisage la programmation rapide d’une hospitalisation dite “de bilan” qui va permettre d’analyser plus en profondeur le jeune et son entourage. Dans ce cas, la durée du séjour est de 2 x 5 jours. “Ce sont des hospitalisations plus longues, d’une dizaine de jours”, explique Charlotte Danneau, psychologue. “L’objectif est d’établir un bilan diagnostique psychoaffectif familial et individuel afin de proposer la meilleure trajectoire de soins.

Le service propose également des rendez-vous de pré-admission et post-crise, selon les situations.

20 ans du service psychologie : un service incontournable

Okapi compte également une équipe périnatale qui s’occupe des difficultés psychologiques dans le projet parental et les inquiétudes à propos du nouveau-né. Ces services font partie du service de Psychologie de l’hôpital. Un service qui soufflera ses 20 bougies, le 21 novembre prochain à 12h, et qui compte 39 psychologues pour accompagner les patients qui en ressentent le besoin.

Aujourd’hui, le service psychologie est présent dans tous les services de l’hôpital. Du Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS), en passant par la Gériatrie, la Pédiatrie, le soutien aux équipes, le service Mikado, ou encore la Neurologie, sans oublier le Centre de l’obésité, l’Infectiologie, l’Unité de crise, l’Oncologie, le Pôle mère-enfant, la Psychiatrie et les consultations externes. L’équipe est au cœur de l’action. “S’occuper du vécu émotionnel et relationnel du patient est incontournable en milieu hospitalier”, souligne Julie Engels, coordinatrice des psychologues. “Nous avons la chance d’avoir des équipes pluridisciplinaires qui répondent pleinement aux besoins du terrain”, insiste Gilles Mouyard, le président. "La psychologie est un service majeur au sein de notre institution."

Si vous souhaitez réaliser un reportage au sein de notre institution ou si vous avez envie de participer à cet anniversaire, contactez-nous au 0497/27.30.67.